Savoir déléguer est précieux pour gagner en efficacité et aider ses collaborateurs à monter en compétences. Mais bien déléguer n’a rien d’évident.
Comment trouver le bon équilibre entre autonomie et encadrement ?
Soyez au clair sur l’objectif
Les désaccords font la richesse du débat. Ils sont normaux et sains, sous deux réserves :
- Débattez des idées, mais interdisez les attaques personnelles.
- Exposez votre point de vue sans chercher à l’imposer aux autres.
Sélectionnez un partenaire
L’échange doit permettre d’arriver à une solution qui n’avait pas forcément été envisagée au départ.
- Soyez prêt à changer d’avis.
- Suspendez votre jugement pendant l’écoute de l’autre.
Précisez le cadre de la délégation
Certaines personnes ont besoin d’être encouragées pour faire part de leurs idées :
- Donnez systématiquement la parole à chacun.
- Posez des questions ouvertes.
Accompagnez votre collaborateur
-
Montrez-vous disponible et faites savoir que vous êtes là en cas de doute ou de difficulté.
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Fixez à l’avance quelques points d’étape pour échanger sur l’avancement des travaux.
Passez à l’action !
Identifiez un sujet à déléguer (15 min)
Déléguer signifie bien plus que confier une partie de ses tâches à ses collaborateurs. Ceux-ci doivent en prendre réellement la responsabilité.
Choisissez un sujet complet plutôt que des tâches : vos collaborateurs s’investiront plus et vous n’aurez pas à assurer vous-même la coordination. Au besoin, découpez le projet en sous-projets dont la délégation aura du sens.
Déléguez de préférence un sujet que vous maîtrisez. Vous pourrez ainsi mieux définir les résultats attendus et le cadre dans lequel votre délégataire pourra exercer son initiative. Et vous pourrez jouer votre rôle de garant des résultats !
Identifiez la ou les bonnes personnes, en répondant à trois questions : qui a les compétences techniques essentielles ? Qui aura envie de s’impliquer ? À qui faites-vous confiance pour vous communiquer l’avancée de son travail et ses éventuelles difficultés.
Déléguer est-il frustrant pour vous ? Faites un point (10 min)
Si tout manager sait qu’il doit déléguer, l’exercice n’est pas toujours confortable.
Repensez à une situation récente où vous avez délégué une mission. Qu’avez-vous ressenti ? Avez-vous éprouvé des émotions contradictoires ? Ex. : Il est très fréquent d’être fier de voir un collaborateur se développer tout en regrettant de ne plus maîtriser la façon dont les choses se font.
Quelle était votre principale source de frustration ? Ex. : Perte du plaisir de faire vous-même certaines activités ou d’apporter la solution, frustration de ne pas maîtriser la qualité du résultat ou de ne pas choisir la méthode.
Ces frustrations pourraient-elles nuire à la qualité de votre délégation ? Ex. : Tentation de reprendre la main, interférer dans le détail, imposer sa méthode… Comment pourriez-vous les minimiser ? Ex. : Prendre note de ce que vous avez pu accomplir pendant le temps gagné par la délégation.
Recueillez du feedback sur votre style de délégation (30 min)
Le regard des autres permet de faire évoluer son style de délégation vers plus d’efficacité.
Planifiez un entretien avec un des collaborateurs à qui vous avez délégué une mission, en lui expliquant que vous aimeriez bénéficier de son feedback.
Demandez-lui de façon ouverte comment il a vécu cette délégation. Qu’est-ce qui a été le plus motivant ? Le plus difficile ? Qu’a-t-il bien apprécié ? Qu’a-t-il appris ? Prenez le temps de l’écouter. Ce qui l’a marqué ne correspond pas nécessairement à votre ressenti ou à ce qui vous parait important. Reformulez ce que vous en retenez, et faites-lui préciser certains points si besoin.
Invitez-le à se tourner vers l’avenir : à une prochaine occasion, comment cela pourrait-il (encore) mieux se passer ? S’il avait un conseil à vous donner sur votre style de délégation, quel serait-il ?
Conseils pratiques
> Mieux déléguer pour renforcer son efficacité
> Déjouer les frustrations de la délégation
Pour aller plus loin
> Les principes d’une délégation efficace
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