La prise de poste est une période de transition délicate pour un manager. En quelques semaines, il faut découvrir un nouveau contexte, nouer des relations et établir sa crédibilité. Et les pièges sont nombreux ! Comment bien gérer cette course contre la montre ?
Méfiez-vous de vos forces
- Faites de l’apprentissage votre priorité absolue. C’est tout un nouveau contexte que vous devez découvrir.
- Ne surestimez pas vos acquis. Ex. : Votre expertise technique est-elle un atout dans ce contexte ? N’est-il pas plus important de développer celle de vos collaborateurs ?
Rencontrez tous vos principaux interlocuteurs
- Entamez rapidement le dialogue avec votre supérieur. Ex. : Faites-lui préciser ses propres enjeux, ses attentes vis-à-vis de vous, vos marges de manœuvres.
- Multipliez les rendez-vous, avec vos collaborateurs et au-delà de votre entourage direct. Ex. : Allez déjeuner avec votre prédécesseur, rencontrez vos collatéraux, planifiez des visites terrain.
- Essayez de décoder le fonctionnement de votre nouvelle structure. Ex. : Qui a souvent le dernier mot ? Quelle personne est la plus susceptible de porter un projet ?
Valorisez le point de vue de chacun
- Identifiez les principales attentes de votre entourage, afin de mieux cibler vos premières actions et de préserver du temps d’apprentissage.
- Repérez des pistes de victoires rapides sur lesquelles vous aurez l’occasion de faire une bonne première impression. Ex. : Débloquer un projet qui frustrait votre équipe, et construire ainsi votre crédibilité.
Passez à l’action !
Planifiez rapidement des rendez-vous avec quelques personnes clés (10 min)
Ces rencontres vous permettront de vous constituer une image aussi complète que possible de votre mission.
Mixez les profils : votre supérieur et vos collaborateurs directs, bien sûr, mais aussi les managers d’autres entités les plus influents. Prévoyez des visites sur le terrain, en veillant à y intégrer des « râleurs », souvent une excellente source d’inspiration. Enfin, n’oubliez pas de solliciter des partenaires, fournisseurs ou clients, pour leur regard extérieur.
Préparez quelques questions-clés à inclure dans chaque entretien pour comparer les réponses de vos interlocuteurs. Ex : Comment perçoivent-ils vos enjeux ? A quoi sauront-ils que vous réussissez dans 3 mois, dans 1 an, dans 3 ans ? Quels sont les principaux obstacles et défis que vous devrez relever ? De qui dépend votre succès ?
Prenez du recul sur vos points forts : restent-ils adaptés ? (15 min)
Ce qui a fait votre succès dans votre poste passé n’est peut-être pas ce que l’on attend désormais de vous.
Interrogez-vous : Pour quelles qualités et compétences pensez-vous avoir obtenu ce poste ? Comment envisagez-vous de tirer parti de ces points forts ? Les actions que cela vous inspire sont-elles bien en phase avec vos nouvelles priorités ? Les conditions de réussite sont-elles réunies ?
Consultez votre supérieur, vos collègues, votre prédécesseur : selon eux, quelles sont les qualités nécessaires pour réussir dans votre poste ? Y a-t-il d’autres compétences que vous gagneriez à développer plutôt que miser essentiellement sur vos points forts ?
Repérez des pistes de victoires rapides : sur quoi vous attend-on ? (10 min)
Vos premiers succès vont construire votre crédibilité et faciliter votre action par la suite.
Parmi vos priorités, lesquelles sont susceptibles d’avoir un impact visible rapidement ? Pouvez-vous les scinder en étapes pour marquer des points en célébrant l’atteinte d’un premier jalon ?
Classez vos objectifs par importance, mais aussi par simplicité d’exécution. Vous aurez peut-être intérêt à lancer quelques chantiers à enjeu modéré, mais qui peuvent produire rapidement des résultats.
Lors de vos échanges avec votre N+1, vos collègues, vos collaborateurs, avez-vous repéré des irritants qu’il vous serait facile de supprimer ? Ex : Réorganiser l’emplacement des bureaux pour faciliter les échanges ; supprimer un reporting devenu inutile.
Conseils pratiques
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> Cinq erreurs classiques de la prise de poste
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