Innover et progresser nécessitent de sortir de sa zone de confort et de ne pas se contenter de reproduire ce que l’on sait maîtriser parfaitement. Savoir prendre des risques est donc indispensable pour ne pas se laisser dépasser. Comment encourager une prise de risque raisonnable ?
01
Dédramatisez l’échec
Beaucoup de personnes ont naturellement tendance à surestimer les risques.
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Estimez une probabilité d’échec, mais aussi de succès et quantifiez la perte maximale et les gains positionnels. Vous minimiserez ainsi l’impact de vos émotions sur vos décisions.
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Méfiez-vous du phénomène de groupe qui pousse à un consensus prudent. Ex. : Ayez le courage d’imposer une décision audacieuse.
02
Facilitez l’apprentissage
On oublie souvent que prendre un risque implique nécessairement d’échouer parfois !
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Mentionnez ouvertement vos propres prises de risque, y compris lorsqu’elles ont abouti à un échec. Ex. : Expliquez ce que vous en avez appris et comment vous ajusteriez votre décision une prochaine fois.
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Veillez à ne pas sanctionner systématiquement l’échec. Ex. : Faites la part des choses entre la malchance et l’erreur. Valorisez le fait d’avoir pris un risque qui paraissait sensé, même si le résultat n’est pas au rendez-vous.
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Adaptez votre système de reconnaissance en faisant en sorte qu’il n’encourage pas implicitement une prudence excessive. Ex. : Ne réservez pas primes et promotions à ceux dont les projets ont été des succès.
Passez à l’action !
Osez partager les leçons d’une erreur que vous avez récemment commise (20 min)
Partager ses erreurs utiles aide les collaborateurs à prendre plus d’initiatives.
Repensez à une erreur que vous avez récemment commise et qui vous a été utile. Prenez soin d’en dégager les apprentissages en quelques points clés. Comment éviterez-vous que cela se reproduise ?
À l’occasion d’une prochaine réunion, ou éventuellement lors d’un échange informel, partagez votre expérience et ses apprentissages avec vos collaborateurs. Distinguez ce que vous analysez a posteriori comme une erreur de votre part et ce qui relève du manque de chance.
Lancez ensuite une discussion avec vos collaborateurs pour en tirer collectivement des leçons.
Prenez une décision à pile ou face ! (5 min)
S’en remettre au hasard permet de faire émerger ses préférences et/ou d’apprendre à s’adapter.
Face à un choix à enjeu limité, sur lequel vous avez du mal à trancher, sortez une pièce de monnaie, et jouez votre décision à pile ou face.
Écoutez alors votre ressenti : il est courant que devant le « fait accompli », notre réelle préférence ressorte comme évidente. S’il est clair que vous auriez préféré l’autre option, il est encore temps de changer d’avis.
Dans le cas contraire, c’est le moment d’arrêter d’envisager les différentes possibilités, et de vous concentrer sur la mise en œuvre de la décision, que celle-ci soit la meilleure décision possible ou non !
Aidez vos collaborateurs à relativiser un risque (30 min)
Nous avons tendance à confondre incertitude et danger avéré.
Identifiez un sujet sur lequel l’anticipation d’un risque freine l’action. Ex. : Ne pas modifier ses tarifs par peur de la réaction du marché.
Prenez un moment avec les collaborateurs concernés pour mieux cadrer l’ampleur du risque :
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Identifiez tout d’abord plusieurs scénarios, en cherchant à couvrir l’éventail des possibles : votre pire anticipation, mais aussi le scénario « très bonne surprise », ainsi qu’un ou deux autres intermédiaires.
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Puis forcez-vous à estimer la probabilité relative de ces scénarios. Cela favorisera une vision plus nuancée de la situation.
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Sur les scénarios les plus néfastes, interrogez-vous sur les actions possibles pour en anticiper l’occurrence, puis ce que vous pourriez alors faire pour en limiter les dégâts.
Vous trouverez ainsi des pistes concrètes pour avancer en contrôlant mieux le risque.
Conseils pratiques
> (ouvre un nouvel onglet)Soutenir la prise de risque et l’initiative
> Introduire du désordre dans son organisation pour laisser de la place à la chance
Aller plus loin
> Déjouer les biais de perception du risque
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